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Mes Années à Louviers – Partie 1

« Les Gendarmettes de Saint-Tropez »
2004-2005

En 2003, le club de Louviers a connu un nouveau départ avec le retour de Valérie Arsa-Ballester en tant qu’entraineur. Elle venait de rentrer du Canada, l’une des plus grandes nations de notre sport, après plusieurs années passées là-bas.
Son retour fut synonyme de renouveau : elle a reformé des équipes de patinage synchronisé, d’abord en commençant avec une année de loisir pour les plus jeunes et ensuite en prenant le chemin des compétitions. 

J’ai intégré l’équipe juvénile, les Mini’Moz, en 2004. C’était ma première expérience dans un vrai sport d’équipe avec une nouvelle façon de patiner avec des amies et j’ai adoré.
Mon premier programme avait pour thème les musiques du film « Le Gendarme à Saint-Tropez » et nous étions donc les « Gendarmettes »!

Les toutes premières Mini’Moz!

La Coupe de France était notre deuxième compétition et la dernière de la saison. Elle se déroulait à Bordeaux.

De gauche à droite : Moi, Marine, Camille et Laura

C’est à cette compétition que j’ai chuté pour la première fois, avec d’autres coéquipières. J’étais vexée, d’autant plus que ma chute était une conséquence d’une autre, mais maintenant je sais aussi que ce sont des choses qui arrivent et qui apportent une certaine expérience. Déjà à l’époque, j’avais un sacré caractère pour une petite fille timide, mais la maturité et l’expérience ont su m’apporter un peu de sagesse et de relativité! Dans notre sport, la chute peut faire partie du jeu.

Nous n’étions pas censées faire un podium, déjà par rapport à notre manque d’expérience où c’était la première année de compétition pour pratiquement tout le monde, mais surtout parce que les autres équipes étaient vraiment meilleures que nous et cela, même si nous n’avions pas chuté!
Cependant, à cause ou grâce à une mauvaise inscription de deux équipes, qui ont été déclassées dans une autre catégorie car elles ne respectaient les exigences d’âge, nous avons finalement terminé à la 3ème place sur 4 équipes! C’était notre premier podium! 😉

C’est aussi là-bas où j’ai découvert le concept de remplaçante. Dans mon équipe, voir même dans mon club cette année-là, tout le monde, je pense, patinait alors mon innocence d’enfant ne se doutait pas que cela pouvait exister. Mais quand j’ai vu que des filles ne faisaient pas le programme et rester sur le bord de la glace, j’ai demandé à ma mère pourquoi. Elle m’a simplement répondu que c’était un sport où il ne pouvait y avoir que 16 personnes en même temps sur la glace, que les autres étaient remplaçantes et qu’elles ne patineraient seulement si l’une des 16 autres se blesser éventuellement.
À cet âge-là, la seule chose que je voyais c’est que je ne voulais pas être cette patineuse et que je travaillerais pour ne pas l’être.

Au fil des années, il était hors de question pour moi d’être remplaçante en France. J’estimais que si cette situation devait arriver, c’est parce que j’avais intégré une équipe du Top 10 Mondial, où pour moi, j’avais possiblement le potentiel, mais que je devais encore m’améliorer pour y gagner ma place!

Maintenant, et encore plus depuis notre aventure aux Championnats du Monde 2017, je trouve que c’est aussi une grosse responsabilité d’être remplaçante. L’équipe compte sur toi pour être efficace dans n’importe quelle situation, d’être capable de remplacer n’importe qui et ça, ce n’est vraiment pas évident!

En parallèle de mon équipe, j’ai participé à ma première Coupe de Printemps. C’est une compétition individuelle réservée aux membres du club ne participant pas à des compétitions de patinage artistique. C’est aux patineurs de créer leur propre chorégraphie sur une musique qui leur sera dévoilée le jour-J. J’ai terminé deuxième ex-aequo.

Ce fut pour moi une révélation : c’était ce que je voulais faire, je voulais progresser, je voulais tout simplement patiner.


Et cette illumination tombait plutôt bien! En effet, l’une des juges de cette compétition, qui n’était autre que la mère de Valérie, madame Edith Ballester, m’avait repéré. Pour elle, j’avais des capacités dans ce sport et même si j’avais déjà un âge avancé pour prétendre à de grandes ambitions, rien ne m’empêcher de suivre ma propre voie.

Mon envie de progresser et de patiner le plus possible ont conduit ma mère a discuté avec Valérie. Aucune promesse n’a été prise quant à mon avenir dans ce sport, mais ma requête fut acceptée. J’ai donc commencé à multiplier les heures d’entraînement et j’ai eu la chance d’être invitée par Valérie à rejoindre quelques autres patineurs à un stage d’une semaine à Caen au mois de Juillet. J’ai d’ailleurs été le cobaye pour trouver des portés à la future équipe Sénior de Louviers!

Photo prise durant le stage à Caen en Juillet 2005.


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