Saison 2006-2007
En plus de cette année de Synchro plutôt intense, riche en émotions et en découvertes, mon année en tant que patineuse individuelle a aussi commencé en force.
Mes deux stages durant l’été furent bénéfiques pour ma progression et mon objectif fût atteint : le Vendredi 13 Octobre, je réussissais pour la première fois l’axel!
Après des félicitations de Valérie, une démonstration à ma mère présente et l’arrangement de boire une coupe de champagne, j’avais rempli mon contrat. Cette réussite venait de me propulser à un autre niveau : je devenais en plus d’une patineuse synchro, une compétitrice individuelle!
Je n’avais jamais pensé faire des compétitions solos, mais cette nouvelle perspective m’enchantait.
Le mois d’après, je sortais mon premier double saut.

Les Compétiteurs Individuels
Ma première compétition individuelle eu lieu à la patinoire de Cherbourg, que je connaissais déjà. C’était rassurant pour moi de commencer là-bas, mais aussi stressant : c’était la première fois que je faisais une vraie compétition sans mes copines de synchro.
Valérie était présente, ainsi que Marine, qui sera dans le futur l’un de mes entraîneurs artistique.
Ce que je voulais absolument réussir à cette compétition était mon Axel, et ce fût le cas, cependant j’ai fait une chute plutôt musicale sur l’une de mes pirouettes! ^^
Malgré tout, j’ai apprécié ce moment et j’avais déjà hâte de retourner à l’entrainement pour m’améliorer!
Anecdote : J’avais dit à Valérie que je voulais m’assoir un petit peu avant mon passage, sentant que c’était ce dont j’avais besoin pour sentir mes jambes et comme j’avais toujours fait à la gymnastique, mais elle voulait que je reste active et donc debout. Alors en sortant de glace, et en parlant de ma chute, je lui ai dit que je savais que ça arriverait car je ne sentais plus mes jambes à ce moment-là du programme. Ca l’a fait rire, et moi aussi par la suite!
Maintenant la question restera : est-ce la vraie raison ou est-ce que je ne me cherchais pas une excuse ? ^^
Pour le reste de mes compétitions, nous avions intégré mon premier double saut au programme avec deux axel, pour le rendre un peu plus complexe. De plus, j’avais validé ma première médaille de compétition, la préparatoire, c’est-à-dire qu’officiellement sur un carnet j’étais capable de réaliser un axel et un double saut, en plus de d’autres éléments durant un programme.
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Cependant, avec mes débuts en solo, les premières critiques sont aussi arrivées très vite.
“ Pourquoi faire des compétitions individuelles ? Je ne comprends pas, elle a 12ans, elle est beaucoup trop vieille pour ça. Elle n’arrivera à rien. ”
Cela ne m’a pas plus touché que ça. Quand on commence à réussir quelque chose, qu’importe ce que c’est, les critiques viennent très généralement avec. Au lieu de les écouter, ils ont été dans un certain sens un moteur. J’entendais les critiques, mais j’avais plutôt l’état d’esprit d’agir et de mener la vie que je voulais, que de perdre mon temps à répondre, les écouter et les satisfaire.
Il faut parfois préférer les actes à la parole, ils parlent d’eux-mêmes. »
Une critique ne sera jamais gentille, mais elle se doit d’être constructive : c’est à toi de choisir comment réagir.
Ma revanche sur ce moment-là aura lieu en 2011, en attendant je profitais de ce nouveau monde qui s’ouvrait à moi. J’étais la petite nouvelle du circuit, celle qui n’avait pas grandi dans ce monde avec les autres, et ce sentiment ne disparaîtra finalement jamais.
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Ce nouveau statut a rendu mes galas de Noël et de fin de saison à Louviers un peu plus complexe.
En plus des tableaux réservés aux équipes de Synchro, je faisais aussi des tableaux avec les compétiteurs et/ou solo, dépendant des spectacles.
Le maximum que j’ai eu à faire en un seul gala doit être de 7 ou 8 programmes différents, avec bien sûr des costumes différents. Aussi, il m’arrivait de m’être engagée dans des numéros mais de ne pas pouvoir assister aux répétitions. Mais Valérie me faisait confiance, j’apprenais le programme lors de la répétition générale : je ne me suis jamais trompée!

« La Vie en Rose »
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Ayant aussi passé la moitié de la saison avec les Jeanne d’Arc de Rouen, Coralie et moi avons participé à leur Gala de fin de saison, avec pour thème les dessins animés Disney.
Je n’avais jamais vu un gala avec autant d’investissement en terme de tableaux, de costumes et de décorations.
L’équipe avait été attribuée au conte de Cendrillon et nous avions la musique du groupe Téléphone.
Cette même année est marquée par la victoire de Brian Joubert aux Championnats du Monde. Rouen l’a donc invité et nous avons refait une partie du spectacle seulement pour lui.
Avec Brian Joubert, Champion du Monde 2007.
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Cette saison marqua aussi la dernière année de Jacques au club et je trouvais cela dommage car il m’avait permis de progresser plus vite. Jusqu’à son départ officiel et parce qu’il entraînait aussi dans une autre patinoire pas très loin de la mienne, à Cléon, j’ai pris des cours particuliers avec lui durant tout le mois de Juin. Ainsi, j’ai pu maintenir mon niveau et continuer de profiter de son savoir.
Mais j’ai aussi eu la chance de participer au gala de Cléon où j’ai présenté mon programme de compétition mais aussi mon numéro avec Alexandre.
Pour finir cette saison, je m’étais inscrite à deux stages durant l’été. Le premier a lieu à Caen, avec Jean-François Ballester, le frère de Valérie. J’avais eu la chance de le rencontrer l’été précédent, mais cette fois-ci, il fût l’un de mes entraineurs durant une semaine. J’adorais l’avoir comme entraîneur, il était toujours encourageant et souriant. Ce que je retiendrais le plus de lui durant cette semaine-là c’est cette phrase :
Mais t’es une quiche!
En effet, j’étais sur le bord de sortir deux nouveaux doubles sauts, mais rien à faire, j’atterrissais toujours par terre! Et ce sera la même chose durant mon prochain stage, attendant d’être de retour à la maison pour être debout!
D’ailleurs, ce stage se déroulait à Cherbourg. Durant cette deuxième édition, il y a eu beaucoup de nouveaux inscrits, dont mes deux nouvelles amies rouennaises : Maude et Camille.
C’est aussi là que nous avons eu la chance de rencontrer Adrien Tesson, un espoir du patinage français.
Nous étions une sacrée équipe tous ensemble : on passait notre temps libre à jouer aux cartes, même durant les surfaçages et parfois même avec les entraîneurs, où alors on lisait des mangas.
Les stages de Cherbourg restent dans mes meilleurs souvenirs. ♥
